Conjuguant mots, gestes et musiques, le spectacle fait polyphonie et cadence de la question de notre existence face à la brutalité de l’emploi tel qu’il s’impose à nous, et se veut une vision expressionniste et débridée de l’urgence de réfléchir ensemble aux fondations d’un nouveau modèle social, qui ne ferait pas du travail l’élément dominant du « vivre ensemble »…
Elle et lui : — princesse. cowboy. danseuse. super héros. magicienne. cosmonaute. quand j’étais petit(e) je voulais devenir grand(e). pour que mes rêves dépassent la réalité. on nous répétait que l’enfance était sans avenir que ce n’était pas une bonne place qu’on y gaspillait du temps et des forces et qu’il fallait vite se mettre au travail. alors on s’est dit « d’accord je vais devenir grand(e). très grand(e). » pourtant j’étais petit(e). tout(e) petit(e). une voix plus forte que les autres nous a demandé « adam et eve qu’est-ce que vous allez faire de votre vie ? » mais moi je n’en savais rien je ne savais même pas qu’il fallait faire quelque chose de sa vie ! alors je suis devenu(e) un homme / une femme. adulte professionnel(le). pas princesse ni cowboy. pas danseuse. pas super héros. pas magicienne. pas cosmonaute. non. c’était fini le temps des rêves…
Le démolisseur sur rendez-vous, et autres métiers rêvés
Dans la tradition des clichés de travailleurs posant avec la solennité de leur fonction, le photographe Ernesto Timor a entrepris une galerie de portraits d’anonymes en travailleurs fictifs. Chacun se présente à nous avec son prénom véritable et le métier imaginaire qu’il s’est attribué, incarnation éphémère d’une vocation impossible ou allusion grinçante au monde du labeur. La scène est sobre et plausible : rien de plus qu’un geste, un outil improbable, une façon d’être, un décor emblématique de la profession… lumières et décors naturels !
Les textes complétant ces portraits sont signés François Chaffin, résonnant avec sa création de 51 mots pour dire la sueur. Pour quelques-unes dérivées du texte du spectacle, ces présentations de fantaisie se sont majoritairement inspirées des diverses personnalités photographiées…
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(*) Au cours de saisons précédentes, sur ce même principe d’une création mêlant photo et texte en libre écho à une écriture théâtrale en gestation, nous avons notamment créé les Black Variations (en écho à Entretiens avec la mer) et les Salles d’attente (en écho à Je suis contre la mort). Des films photographiques qu’on peut toujours voir et ouïr là-bas.
Galerie en ligne
Pour une généreuse galerie d’échantillons, c’est par ici…
création
Une expo à découvrir pour la première fois fin janvier 2019 à Nangis (77), en parallèle à la création du spectacle !
La Galerie, Espace culturel, cour Émile Zola, 77370 Nangis.
Exposition du 23 janvier au 6 février 2019, Vernissage le 23 janvier à 20h.
Ouvert les mardis et mercredis de 14h à 18h, les samedis et dimanches de 15h à 18h.
NB : le 2 février, première de 51 mots pour dire la sueur à la porte à côté, salle de la Bergerie.
Pour la tournée de l’expo, toutes infos sur la page de la galerie en ligne.