Le (petit) Théâtre de la Cavalerie :
j’y ai été…


Une ampoule, un lit, un fauteuil. La porte du petit Théâtre de la cavalerie s’ouvre, et deux hommes aux allures de clowns blancs en short et tee shirt, remontent leurs chaussettes, et s’avancent.
On écoute. Le silence. Les grincements du fauteuil. Le bruit du temps.
On est tout de suite interpelé. Par leurs visages marqués, leur solitude, leur irrépressible envie d’ouvrir la bouche. Et de laisser la langue raconter.
On tend l’oreille, le sourire aux lèvres. Et on est happé.
J’écoutais le bruit de nos pas, c’est un très bel alliage de deux textes, celui-ci d’Eduardo Pavlovsky et celui-là de Carlos Liscano. Deux histoires où l’expérience vécue affleure, empreinte des dictatures argentine et uruguayenne, deux trajectoires parallèles, en butte à la violence politique. Deux textes qui dénoncent à leur façon la stupidité et l’arbitraire du pouvoir.
Ce soir-là, Marc Soriano et Mathieu Desfemmes nous ont offert en avant-première une belle part de ce qu’ils joueront à Confluence prochainement.
Allez les applaudir. C’est radical, intelligent, sensible et audacieux. Et parfois, affleure ce fil, que j’aime tant, celui dont Molière disait : « Alors qu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer. » Un grand merci à la Cie des femmes, et à bientôt pour notre prochaine Ruée dans les box, le 9 février…

Céline Liger

Le programme de la soirée

Pour en savoir plus : les soirées mensuelles du Petit Théâtre de la Cavalerie…