Entretiens avec la mer : Black Variation #6

black-variations-splash-06_vT’as du feu ?
Au menu de cette Black Variation #6 : la séquence Ceci n’est pas une scène, performée et réalisée par Ernesto Timor sans personne d’autre que de vieilles chimères, pour faire écho actuel et sincère à la recréation française d’Entretiens avec la mer.

Laissez-vous embarquer dans ce grand mix expérimental…
(en montant le son, en plein écran et en HD de préférence !)

 

Entretiens avec la mer,, juste une dernière avant la version française de novembre, la re-création.
Cette fois la bande son m’attendait d’avance. Tapie dans l’ombre, toutes griffes dehors. François m’a soigné, c’est pour moi l’un des passages les plus violents de la pièce, dangereusement proche du ton de certains réels. Un couple s’étripe. C’est presque à prendre au premier degré. En fait c’est seulement lui/elle qui parle, même si la voix se dédouble, parfois se fait refrain, jusqu’à tourner au pire des slows.
C’est bien là ce qui m’a intéressé. Contre qui toute cette haine ? (Pour qui tout cet amour ?)
Personne de visible dans cette nouvelle Variation. La femme n’a pas de chair, plus d’âge, pas vraiment de sexe, n’a laissé derrière elle qu’un cliché, une image, un idéal… C’est avec ce fétiche que s’amuse l’homme — c’est moi qui fais l’homme, qui performe sa projection, sa colère, sa scène cent fois recommencée (d’ailleurs le titre de la séquence photo seule, c’est Ceci n’est pas une scène).
Abritez-vous, il n’y a pas d’amour propre.
Pour finir, on se sera bien allumés…

Ernesto Timor

Rappel des épisodes précédents…
D’un côté Entretiens avec la mer, texte chaudement sorti des forges de son auteur François Chaffin ; de l’autre des séquences photographiques signées Ernesto Timor. Cela donne ces Black Variations, quelque chose de noir c’est sûr, de parfois indécent aussi, d’incandescent on l’espère…