Mange !

Mange !
Mange !

Je suis pressée, je suis affamée,
je veux tout voir de mes yeux vu, tu comprends,
je n’ai pas beaucoup de temps à perdre
et j’ai déjà six ans et demi.

Mange !
Mange !

Madame la directrice, chère maîtresse,
chers Père avec ma Mère,
il faut que je vous dise  :
j’ai faim.

Mange !
Mange !

Je suis partie sans faire de bruit
Pour des midis et des minuits
Manger ma vie boire à la lune
Aimer plus vaste et l’autre et l’une

Mange !
Mange !

J’ai maintenant dans mon ventre
plein de chemins qui ne s’en iront plus
et un petit voleur au bout du cœur.

Mange !
Mange !

Il faut aimer les histoires pour s’enchanter,
allumer de petits feux à l’intérieur de soi,
laisser passer la lumière et le vent, se sentir au monde.

Une épopée affamée…



Après Jamais deux sans toi et La gueule du loup, la compagnie présente l’épopée affamée de Mange !, fillette de six ans et demi qui échappe à la tutelle des adultes pour s’en aller éprouver par elle-même la nature du monde et de ses occupants, faisant écho sensible et joyeux au mythe de l’enfant sauvage…

À sa naissance, Mange ! témoigne pour le monde qui la regarde naître d’un appétit insurmontable. Métaphore de son insatiable curiosité, elle part à sa rencontre, aussi véloce que le désir, plus nue qu’une vérité. Sans rien préjuger ni présager du bien ou du mal, voilà Mange !, ogre minuscule, dévorant l’existence à pleines bouchées, grandissant au fil de son vaste et houleux festin, ne s’épargnant ni nausées ni déconvenues, pas plus que joies ni enthousiasmes.

 

Médias

Photos

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Images réalisées lors de la création à la Fabrique Ephéméride (octobre 2013).
Toutes pho­tos © Ernesto Timor.
(Nous contacter pour tout demande de reproduction ou besoin d’images de plus haute résolution.)

Presse

« Une fable surréaliste qui met en exergue la question de la liberté de grandir. Dans son vagabondage, d’aventures en rencontres, l’enfant s’affranchit de la norme, expérimente pour se connaître elle-même. Comme un long poème en prose, le texte de François Chaffin, chargé de symboles, nous transporte dans un univers onirique… »
Télérama, Françoise Sabatier-Morel (T)

« Sensible et attachant, ce spectacle soulève l’essentielle question de l’expérience et du besoin d’éprouver le monde par soi-même. Mais c’est surtout et avant tout une histoire d’amour : celle d’une petite fille avec la vie. Après une heure de voyage avec le Théâtre du Menteur, on a faim. »
Théâtrorama, Laura Lalande. Lire toute la critique…)

« Mange ! c’est son prénom… Elle a faim de tout, de la ville et de ses secrets, des voyages avec le soleil sur les murs, elle croque même le point de l’exclamation sur l’affiche… »
main tenant, Marc Verhaverbeke. Lire toute la critique

Voir aussi de beaux retours de spectateurs sur cet article

 

Extraits du texte

Extraits du texte

Mange ! — Madame la maîtresse, j’ai quelque chose à vous dire aussi. Hier dans votre leçon de machin-chose, vous nous avez appris que la curiosité est un vilain défaut. Et bien c’est tout faux. Vous vous êtes beaucoup trompée. Permettez-moi de vous corriger mais j’ai bien envie d’aller voir là-bas si j’y suis. Et si ce n’est pas comme ici alors tout me donne raison. Moi, je vous donne un zéro pour cette leçon. Bon, madame la directrice, je vous prends quelques goûters pour la route, et vous, Père avec ma Mère, je vous salue de tous mes baisers, ne ­m’attendez pas pour dîner.

Sa voix — Je dis tout ça très vite, ils m’écoutent sans rien dire. Je suis partie au milieu d’un silence.

Quelqu’un qui… (raconte l’histoire) — Et Mange ! commence alors une autre histoire. Ce n’est pas une balade pour s’en aller et revenir. C’est un voyage pour se changer et devenir. Ce sont des routes sans carte ni panneau, des chemins de travers qui s’en vont vers l’inconnu.

 

Visuel du spectacle © Ernesto Timor
Affiche de Mange !

Distribution

Mange ! de François Chaffin, spectacle recommandé à partir de 7 ans.
Mise en scène de Gersende Michel, avec Céline Liger et Serge Barbagallo.
Création en octobre 2013.

Durée : 60 mn.

Musique : Olivier Métayer et Nicolas Verger (Appât 203)
Costumes et accessoires : Elise Guillou
Construction : Paco Galan
Création sonore et régie générale : Denis Malard
Création lumière : François Chaffin
Images vidéo : Tristan Michel
Montage vidéo : Gaël Safran et Guillaume Juhérian
Communication graphique et photos : Timor Rocks !
Diffusion : Théâtre du Menteur > François Chaffin

Dates à venir
Ce spectacle n’est plus à l’affiche.

Production et soutiens

◊ Une pro­duc­tion du Théâtre du Menteur. Co-production : villes de La Norville, Saint-Germain-lès-Arpajon et Arpa­jon. ◊ Avec les sou­tiens du Théâtre de Cor­beil, du Théâtre des Trois Val­lées / MJC de Palaiseau, du ser­vice cul­turel de Morsang-sur-Orge, de Lisses, de la MJC Gérard Blot­nikas de Chilly-Mazarin, de la Friche de Viry-Châtillon et de la Fab­rique Éphéméride (Val-de-Reuil). ◊ La compagnie est con­ven­tionnée par la DRAC Ile-de-France, le Con­seil régional d’Ile-de-France et le Con­seil général de l’Essonne. Elle est en rési­dence sur La Norville, Arpajon et St-Germain-lès-Arpajon et développe un pro­jet d’implantation (La Cav­a­lerie) sur le ter­ri­toire de la Commu­nauté de Com­munes du Val d’Essonne. ◊ François Chaf­fin est artiste asso­cié au Théâtre Kaze de Tokyo. ◊

 

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