Lecture musicale en 13 rounds, 41 auteurs et 60 minutes
« Longtemps j’ai pris ma plume pour une épée » écrivait Jean-Paul Sartre.
L’engagement littéraire vise à défendre une cause, une idée, qui peut avoir un sens politique, religieux, social, environnemental ou, plus généralement, porter sur les valeurs de l’humanisme ou du pacifisme, la défense des droits de l’homme et de la tolérance. La poésie tout particulièrement est un extraordinaire moyen de combat, de résistance et d’insoumission, en même temps qu’un point d’appui incomparable pour la formation de l’esprit. Au fil de cette lecture musicale, les voix amplifiées des acteurs (Céline Liger et François Chaffin) se conjuguent à la musique de Philippe Laccarrière et aux matières sonores (ambiances, archives, etc.) pour faire résonner avec générosité la parole « poético-politique » et l’indignation des écrivains qui mirent au service du progrès social le génie de leur langue.
Création au TAG (Grigny) en février 2022. Photos d’Ernesto Timor.
Extraits de textes, poèmes, chansons, discours, slogans… de (par ordre d’apparition) :
Voltaire, Pierre Seghers, anonymes de mai 68, Robert Desnos, Paul Éluard, Jean de La Fontaine, René Barjavel, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Victor Hugo, Christiane Taubira, Lamartine, Léo Ferré, Eugène Pottier, Molière, Théodore Agrippa d’Aubigné, Montesquieu, Léopold Sédar Senghor, Marceline Desbordes-Valmore, Jacques Prévert, Massiê Manouchian, Aragon, René-Guy Cadou, Renaud, Robert Desnos, l’abbé Pierre, Jean Rictus, Aristide Bruant, Voltaire, Pablo Neruda, Léon Gontran Damas, Martin Luther King, Aimé Césaire, Marianne Cohn dite Colin, Henri Michaux, Marwan Ali, Maram al-Masri, Georges Brassens, Primo Levi, René Char, Parviz Khazraï, Charles Bukowski…
Tout artiste aujourd’hui est embarqué dans la galère de son temps… Nous sommes en pleine mer. L’artiste, comme les autres, doit ramer à son tour, sans mourir s’il le peut, c’est-à-dire en continuant de vivre et de créer.
Camus
Création de la lecture spectacle, février 2022. Photos d'Ernesto Timor, montage de François Chaffin.