Sur un fil nous reprenons la marche, hésitants et douteux, traversés de vertiges, de spasmes courageux, happés par le désir et la nécessité musculaire, l’intangible loi de toute gravité.
Habités pourtant par quelques prudences et un reste d’inconscience, nous transperçons la masse mobile des nuages et de l’inconnu, la moiteur de l’ignorance et des habitudes, guidés par l’irréductible lumière d’un lendemain, la boussole du vivant…
Nous reprenons la marche, oui, mais sur quel fil et vers quel horizon ?
François Chaffin
Les Ruées dans les box de retour à la Cavalerie…
Comme le monde, la Cavalerie s’est suspendue, ces mois derniers. En arrêt, mais pas arrêtée. Comme on le dit d’un animal, qui soulève patte ou oreille et qui écoute l’instant, entièrement gainé vers le suivant. Au suivant, quelque chose advient. La porte s’ouvre. Nous en sommes là. Aux aguets devant le monde, et ce qui ressemble à de la liberté… Alors, on y va ?
La saison 20-21 se donne à voir en avant-première ici…
Fabrique d’écriture : visite du gisement…
La saison passée, nonobstant la crise sanitaire qui nous éloignait du territoire, nous avons collecté plus de 110 pages de textes librement adressés par des contributeurs généreux et inventifs sur le site de la Fabrique d’écriture du Grand Paris Sud Est Avenir.
La consigne passée était : Chacun vivait dans son coin… et puis quelque chose est arrivé, nous étions ensemble !
Ce corpus littéraire fut ensuite démonté et ré-assemblé par François Chaffin, en charge des écritures au sein du Théâtre du Menteur, afin d’exister à nouveau sous la forme d’un très beau et mystérieux texte qui servira de gisement créatif (lecture, images, mise en son, photographies) aux ateliers que la compagnie va mettre en place durant la saison 2020-2021 au profit des habitants de ce territoire…
Site de la fabrique : là-bas !
Le Reptile crache de la musique !
Au sortir d’un été peu propice aux folles équipées théâtrales, toute l’équipe de la nouvelle création du Théâtre du Menteur Reptile (concert de mots sur le désordre de l’amour) s’est retrouvée en Normandie pour créer et structurer la musique qui traversera cet oratorio électrique. Nicolas Verger et Olivier Métayer (groupe Appat203), Benjamin Coursier, guitariste énervé, et Shan Dayan, notre guide vocal, se sont enfoncés dans les textes lus par Céline Liger, Julien Defaye et François Chaffin, afin de produire au fil de cette résidence les substantifiques pièces musicales qui feront alliage avec le poème… Et Manu Robert, éclairagiste de son état (et du projet), jetait à travers le studio qui nous accueillait quelques ampoules qui nous éclataient au visage, révélant de larges sourires et la rougeur de nos intentions… Chouettes moments de vie !
Le post de résidence est par ici, la page de présentation globale du spectacle est par là…