Bulletin de septembre-octobre 2022

Photo © Ernesto Timor

Dans nos existences de fin d’été
il y a des soleils inflammables et des pluies oubliées
des bombardements entre voisins
il y a le manque au fond des poches
l’abondance kidnappée
la question inépuisable du sens…

Et nous, des Indiens dans le système,
chercherons par où nos chants, nos danses, nos palabres
cisailleront peu à peu dans la bête.

Allez, ouvrez-moi ce théâtre ! Bataille, bataille !

François Chaffin


Du Bénin nous sommes revenus…

… Céline et moi, emportés par ces enfants orphelins qui n’ont qu’un ciel au-dessus de la vie, une terre sous leurs pieds nus, une langue pour demander ou se taire. Nous avons créé et filmé là-bas, avec nos partenaires d’Igbala, durant deux semaines au mois de juillet, Aiwa et Sèhou, un conte musical et dansé,  une histoire d’abandon, de maltraitance, de révolte, de retrouvailles ; une histoire qui finit bien… Et à dire vrai, nous n’en sommes pas tout à fait revenus. En atteste la poussière rouge déposée sur nos souvenirs émus, et cette lumière qui brille encore au fond du ventre.

F. C.

Lire cette news illustrée de premières images : par ici.

 

Reptile, toujours vivant

Durant l’été, Reptile s’est joué dans sa grande forme en ouverture du festival Textes en l’air (Saint-Antoine l’Abbaye) et dans sa version légère en Suisse (Festival Monolog à Sion). Nous avons ainsi parlé d’amour et de mort, la peau rouge et le cœur ouvert, à des gens qui nous ont partagé ensuite toute l’émotion que ce spectacle charrie, toute la passion qui couve en dedans des ordinaires… Soyez les bienvenus cette saison, il y a des représentations pour vous, en Ile-de-France et ailleurs !

Pour la présentation du spectacle Reptile, par ici

« Un jour tu embrasseras les chiens dans la rue. »

File dans ta tombe sans faire de saletés !, voilà le titre iconoclaste de notre dernière lecture musicale (et un peu énervée). Un montage de poèmes inédits où, enchâssée dans la musique électro-inventive du groupe Appat203 (Nicolas Verger aux synthés et Olivier Métayer aux machines percussives), la prose de Bukowski, posée à fleur de peau par François Chaffin, s’offre aux spectateurs dans toute son énergie et son impertinence, à la manière d’un concert de mots sensible et tonitruant…

Pour une présentation détaillée augmentée de photos fraîches, par ici…