Après avoir présenté notre dernière création au Théâtre des Hauts Plateaux tout ce mois de juillet, retour sur cette édition 2016 du Festival Off…
Avignon, son festival, ses 1430 spectacles du Off, cette grande fête et foire au théâtre, sa lumière et ses ombres, nous en sommes revenus, notre spectacle grandi, nourri de tant de belles rencontres avec les spectateurs, une copieuse revue de presse en poche… des contrats ? On ne sait pas, on demandera aux directeurs-trices d’équipements culturels s’ils et elles veulent bien programmer cet objet singulier qu’est Je suis contre la mort en leurs maisons de théâtre, mais force est de constater que l’aventure fut à la hauteur de nos espoirs de créateurs, de nos ambitions d’artistes « poélitiques »…
Mais tout de même aussi, on se prend à rêver ailleurs qu’en Avignon d’un lieu de rassemblement artistique cristallisant l’audace, l’exigence et l’engagement, faisant la part belle aux écritures d’aujourd’hui et à la singularité formelle… Tout de même encore, on se prend à rêver d’un festival où la monnaie d’échange serait davantage la rencontre, la parole (critique et constructive), le geste et l’ouverture, ça plutôt que l’esprit comptable qui semble dominer de plus en plus l’économie du Off. Alors je lève le doigt et je demande : qui pour se rassembler et l’inventer bientôt ?
F. C.