Un peu là-bas, un peu ici

Récolte de paroles, Atelier de français pour adultes primo-arrivants, Maison de quartier des Temps durables, Limeil-Brévannes, 24 février 2020
Texte offert par les paroles de Rahelah, Raksa, Anca, Lucretia, Rquia, Jose, Nesibe

— Quand je suis seul, je fais du vélo d’appartement. Je respire… ça me fait du bien. Je pense à ma famille et à mon pays : ça me rend joyeux.

— Moi, je viens de Caracas. Je suis arrivée seule en France et je suis veuve. La situation politique du Venezuela est critique. J’adore la peinture, la décoration, le travail manuel, la couture, la lecture et la poésie. Je pense à mon pays. J’aimerais y retourner un jour. Je pense à ma famille et à mes amis. Je me préoccupe de l’avenir de mon pays… la France me réconforte !

— Je suis sans famille, sans ami, et je suis venue par amour… c’est un défi pour moi ! Quand je suis seule, je me sens comme en prison, et je voudrais parler avec tout le monde !

— Moi je ne me sens pas seule ici… Je participe aux ateliers culturels. J’y ai beaucoup d’amis et ne me sens pas triste.

— Je viens d’Afghanistan. Je reste à la maison pour garder ma fille. J’aurai bientôt un autre enfant. Mon pays me manque…

— Je vis avec mon mari et mon petit garçon. Je ne m’ennuie pas ; je fais du sport !

— Moi, je prépare à manger et quand tout le travail est fini, j’aime me reposer.

— J’écoute de la musique pop, et classique, et française… et je chante !

— Mon rêve ? Ce serait de retrouver notre terre, de retrouver un monde juste, comme s’il était de la musique, comme s’il était un sport… un monde uni.

— Moi j’aimerais retrouver ma maman au Cap Vert, vivre un peu là-bas, un peu ici.

— Je rêve d’un monde sans racisme…

— Je rêve de vivre dans plusieurs pays !

— Que mes enfants s’épanouissent.

— Moi je rêve d’une maison au Cambodge, comme celle qui est sur la photo dans mon téléphone…