Covid 19 et caetera

Contribution de Christian, Créteil

Hymne à l’ivresse et au bonheur de poursuivre le chemin, dédié à Mamoun (sans qui je ne serais plus là pour l’écrire), à ma famille, à mes proches, à mes potes, à Maya, à la soignante inconnue qui me surnomma « Hemingway », à mes délicieux compagnons chantant du Chœur Montaigut, de La Cigale, de Philomène, aux équipes soignantes missionnaires de l’hôpital Henri Mondor qui poussèrent dans une mêlée ardente pour m’éloigner du trou.


[Avec plus de légèreté et de fantaisie]

Alors que l’Ankou s’affairait, en battant le fil de sa lame de faux et se préparait à exécuter sa funeste besogne, son attention fut détournée par un appel sur son portable. L’appel provenait du Chœur Montaigut. Etait-ce Elsa, était-ce la Maréchale Dutkewicz ? L’injonction était claire : « On ne touche pas à nos ténors ! »
Et c’est ainsi que la rivière n’a pas ravalé sa source…



Covid 19, tu n’es pas parvenu à éteindre mon lumignon.
Corneille sombre et chassieuse, tu as glané ma mort pour des prunes.
Les larmes saumâtres de mes proches et de mes enfants aimant ont noirci les braises et pourri à cœur l’horreur de l’incendie.
Pour le restant du reste de ma vie, rien ne sera plus comme avant.
Toi, la Vie, je vais te pomper à m’en faire exploser la poumonnerie.
Déchaîner une énergie vitale de forge à faire fondre les vitraux des cathédrales.
Promener encore et toujours mon regard de môme ébloui par ses autrefois.
Baguenauder sans fin, les pieds engalochés, dans les rues et les îles de mon Créteil d’enfance.
Du haut de ta montagne si belle à vivre et à aimer, chante Jean, encore, encore et toujours la plénitude des jours de liesse.
Plus haut, plus fort : « Que c’est beau, c’est beau la vie ».
Et l’espérance que la lumière et la beauté du monde videront pour toujours le vilain de nos veines.
Covid 19 et caetera…