Contribution d’Ode, Vert-le-Petit
L’importance de l’Autre resurgit de son Absence !
Et pourtant nous voilà tous embarqués dans la même Galère,
Tous soliTaires, mais tous soliDaires !
On n’a jamais autant mesuré l’importance de mettre un pied devant « l’Autre » !
Marcher, Avancer, inventer, Créer, recréer, imaginer, Rêver,
Parfois reculer…
Tous ces Mots qui ne servent à rien …
Mais qui font notre quotidien,
Notre Essentiel… ou notre Superflu !
Et aujourd’hui, on se croise, de loin…
Mais on se dit Bonjour.
L’Autre avec un grand A, qui était souvent un rival, un ennemi, un inconnu, un lointain…
Un « je ne sais qui… »
Est devenu un complice, un Ami, un proche,
Même « à distance », il n’a finalement jamais été si près !
On est bien peu de Chose
Partagé entre la Rage de Vivre
Avec les autres, pour les autres, par les autres,
Et cette évidence de notre Finitude,
Que notre société s’empresse toujours de nous faire oublier.
Elle nous rappelle par tous les moyens que nous serions peut-être éternels, immortels !
Or La Mort fait partie de la Vie
À moins que ce ne soit La Vie qui fasse partie de La Mort.
Elle n’a de sens, cette Vie, que parce que nous sommes mortels.
Et voilà que surgit :
Quelque chose d’inédit
Quelque chose de grave
Quelque chose de trouble
Quelque chose d’indéfinissable
Quelque chose de planétaire
Quelque chose de vrai
Quelque chose d’humain
Ou d’inhumain ?
Quelque chose de la Peur !
Sentiment que nous avons fait une Erreur
À l’égard de la Nature !
Malaria, Variole, Choléra, VIH, Ebola, SRAS, Covid 19…
Les Virus tentent d’occuper le terrain,
Et nous n’avons plus la main.
Le Corps est le miroir de son Temps.
Aujourd’hui, « c’était » l’ère du mouvement, de la course frénétique, du voyage…
Changement de civilisation, comme après les grandes Pestes, peut-être ?
Le virus nous unit, nous effraie, et parfois des tensions naissent !
Nous sommes une Espèce menacée, nous aussi !
Tout cela nous oblige à revoir, à repenser notre Condition Humaine.
Le Confinement est une fulgurante rétractation de l’Humanité
C’est notre vie qui est en danger, la vie de chacun de nous.
Et ce confinement laissera des Traumatismes psychologiques Enormes !
Il nous faudra des Mots pour soigner les Maux.
Bernard Stiegler nous rappelle : « pEnser pour mieux pAnser ».
Nous ne pouvons plus « toucher » les choses pour nous les approprier.
Se sentir menacé dans son confort, dans son identité, dans son intimité, dans Sa Vérité
Le monde ne nous appartient pas.
Mais, c’est à nous d’imaginer notre Passage sur cette Terre.
Ça ne sert à rien de se révolter !
Les Grandes Catastrophes font naître parfois des chefs d’œuvre !
Soyons Acteurs de ce nouveau livre, de ces pages à écrire.
Mais n’en oublions aucune !
Et gardons cette conscience de l’Ephémère !