Contribution d’Alexandre via le Décaméron
Le 28 février 2049
Pas dormi.
L’habituelle cacophonie du quartier a joué toute la nuit son immuable orchestration.
Vieilles carcasses encore roulantes et fumantes qui partent et viennent, vrombissement des tuyauteries, ça jappe ou ça gueule indistinctement, coup de feu au loin.
Le café bouillant me réchauffe les mains. L’air est froid et la couverture sur mes épaules me maintient à bonne température.
La chaudière a cessé de fonctionner depuis deux ou trois semaines et chacun se chauffe comme il peut.
Le petit poêle dans lequel je faisais brûler du bois m’a été chouré samedi dernier.
Ça et d’autres choses qui m’étaient utiles.
Reste un matelas, une couverture et j’ai racheté au voisin une petite plaque électrique et une gamelle.
Le café c’est la voisine du deuxième qui me l’a troqué contre un peu de viande séchée que je conservais depuis longtemps dans une cachette, sous les dalles du plafond.
Je me redresse et j’aperçois en bas Gibus, déjà en place pour la journée de deal.
Il a l’air de se les cailler.
J’irai peut-être lui faire un chrome sur quelque chose, histoire de me booster un peu.
Faut que je passe aussi chez le vieux Shkimitz voir s’il veut bien me faire bosser, au moins pour quelques jours. Il a toujours besoin de ferrailles pour ses réparations, je lui taxerai une disqueuse et je me démerderai pour lui en trouver.
Le Good Boy éteint ses néons, il est 8h.
(Texte inachevé, l’inspiration n’est pas là).