Pluvieux sans fin

Contribution de Lorene, via Main Tenant

Chacun vivait dans son coin. Et pourtant nous étions tous les deux dans la même pièce. Il a fallu que nous trouvions notre rythme, ensemble et indépendamment. Nous n’avions ni les mêmes obligations ni les mêmes passions, alors il fallait faire cohabiter en harmonie le tout dans un peu moins de 30 m2. Sans se marcher dessus, sans que l’un prenne plus de place que l’autre. Sans que l’un ne gêne l’autre ou que l’autre ne gêne l’un.

L’homme n’est pas fait pour vivre enfermé* à deux sans possibilité de socialisation ni d’évasion.

Rester enfermé, dormir, se réveiller, rester enfermé, dormir, se réveiller, rester enfermé, dormir, se réveiller, rester enfermé, dormir, se réveiller, rester enfermé…

Encore et toujours sur la même boucle sans aucune perspective à la fin de la journée. Journées qui ressemblaient invariablement à un long dimanche pluvieux sans fin.

Mais à la fin de tout cela nous savions que quoi qu’il se passe nous serions ensemble.

* Julie de Besombes, Le printemps d’avril.

 

Merci au blog Main tenant qui a relayé cette consigne et à ses lecteurs qui ont été nombreux à répondre à l’appel !