Contribution de Jean-Michel, via Main Tenant
Chacun vivait dans son coin
Le mien fut un trou creusé
Dans la terre meuble du printemps.
C’est ici dans l’antre végétal
De l’humus, pourrisseur de Léviathan
Que, tel un ours, je me confinai.
Le silence fut tout à coup grand.
Car l’activité humaine avait cessé.
Donc loin, bien loin du monde, je trouvai le repos.
C’est ainsi que je passais le temps.
Je me débarrassais de toute vêture
Offrant mon corps au soleil levant.
Mes seuls compagnons furent les oiseaux.
Ma seule étude fut un arbre.
Ma seule passion fut l’Azur.
La nuit, je parlais à la Lune.
Ouvrant la bouche, gobant des météorites.
Mes étoiles au ciel avaient un doux froufrou…
Combien de jours restai-je ainsi ?
Je n’en sais rien tant je dormis
La Voie lactée tournait sans cesse au-dessus de moi.
Plus de trace d’humain aux
Alentours, car tant mieux,
Nous n’avions plus rien à faire.
Ensemble