Entretiens avec la mer

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Mon moi est mort
et moi je danse sur son cadavre  !

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Putain, ça commence mal  :
je ne vois aucune raison d’exister…

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Toi et moi,
on est là, au bord,
on va essayer ça, le coup du possible,
on va…

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Moi, franchement,
je ne crois pas que ça vaille le coup d’être quelqu’un.
Des questions  ?

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Comment vous faites,
vous,
pour habiter tout seul dans chaque seconde  ?

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Parfois, j’ai envie de me masturber sur un gâteau d’anniversaire,
ou bien dans une coupe de champagne, oui, dans une coupe de champagne,
à l’occasion d’un vernissage d’exposition d’art contemporain.
Pas vous  ?

Entretiens avec la mer
Entretiens avec la mer

Et alors je comprends.
Je comprends que mon cerveau se caresse en douce sans rien me dire,
qu’il se branle avec de l’eau et de l’électricité,
sécrète ses jus imaginaires, qu’il jouit  !

Une production du Théâtre du Menteur, en partenariat avec le Théâtre Kaze de Tokyo.



Le spectacleSide-project : Black VariationsLe livre

Entretiens avec la mer est un texte qui s’écrit autour de deux axes : la fragile certitude où nous sommes de percevoir unanimement la réalité qui nous entoure et nous façonne d’une part, et la cohabitation que nous entretenons au sein de notre psyché avec l’anormalité d’autre part, notre part d’ombre, tout ce qui constitue notre inavouable jardin secret…

Pour le dire simplement, la question que tente de formuler le spectacle serait : sommes-nous ce que nous pensons être ? Mais alors, qu’est-ce qui remue en nous, qu’est-ce qui nous trouble et nous dévie, nous penche ? Qui est cet autre qui nous habite, le monstre familier que nous avons apprivoisé, plus ou moins mal ?
Comment raconter cette part du chaos qui danse avec nous ?…

Il faut voir et enten­dre Entre­tiens avec la mer comme le grand chahut de nos jardins secrets, la parade inquié­tante et joyeuse de nos mon­stres intimes.
Alliage de mots et de gui­tares, le spec­ta­cle se joue à la manière d’un ora­to­rio débraillé et sen­si­ble, jailli de nos human­ités ban­cales, de nos dédales sin­guliers, comme autant de petits dia­bles nus qui tirent la langue hors de la boîte !
Un tollé au regard des con­ve­nances, des usages, de la morale ?
Le scan­dale de notre psyché ?

Aujourd’hui j’ai frappé à ma porte
Toc toc toc les trois coups de mon doigt sur le crâne
Toc toc toc y a quelqu’un ?

Médias
Vidéos
Vidéo de la création au Japon (© Gilles Vuis­soz)

Vidéo de la création en France (© Gilles Vuis­soz)


Photos

Photos de la création au Japon (© Théâtre Kaze)

Photos de la création en France (© Ernesto Timor)



Extraits du texte

Parce que vous n’allez pas en revenir mais depuis des années qu’il habite en moi, eh bien depuis tout ce temps je ne sais pas son nom. Je l’ai appelé Moi. Pour les commodités de notre dialogue, pour en parler aux autres, à mon médecin, à la troisième personne du singulier, pour qu’il arrête de me bousiller l’ordinaire !

Comment vous faites, vous, pour habiter tout seul dans chaque seconde ?
Est-ce que votre amarre à vous est capable de supporter le poids du temps ?
Est-ce que vous étiez là hier, est-ce que demain ça vous parle ?
Est-ce que vous croyez que c’est possible de vivre à plusieurs dans la même seconde ?

Je suis venu(e) habillé(e) en squelette. Je n’ai pas eu le temps de me changer, de me mettre une peau, des chairs en dedans, le bazar des organes, les litres de sang, les tuyaux, la pelote des nerfs, c’est tellement compliqué, ça prend des années pour enfiler ça, alors je suis venu(e) comme ça, les os à l’air, vous ne m’en voulez pas  ?

Je veux bien m’arrêter là. Oui, là, devant vous, le terminus de vos yeux. Serrer le frein, en finir avec la vitesse. Je suis descendu(e) bien assez bas, vous ne croyez pas ? Passer son temps à toucher le fond, vous pensez que c’est une vie  ?

 

Entretiens avec la mer. Photo et affiche © Ernesto Timor
Affiche française du spectacle
© Timor Rocks !
Flyer

Distribution

Durée du spectacle : 1h40
Spectacle (vivement) recommandé pour tous à partir de 13 ans

Ecriture : François Chaffin
Traduction japonaise : Mai Ono
Mise en scène : François Chaffin avec la complicité de Ehara Sayaka
Musique : Benjamin Coursier
Comédiens pour la version française : Serge Barbagallo, Thierry Barthe, Rebecca Bonnet, François Chaffin, Julien Defaye, Céline Liger, Kozo Nishigaki, Ai Shibuya, Yumiko Tsuji
Guitares sur scène : Benjamin Coursier
Esthétique sonore : Denis Malard
Esthétique visuelle : François Chaffin et Manu Robert
Scénographie et costumes : Théâtre du Menteur et Théâtre Kaze
Communication graphique, variations photographiques : Ernesto Timor
Montage du projet au Japon : Mino Shibazaki, Ai Shibuya
Chargée de diffusion : Elodie Couraud

Dates à venir
Ce spectacle n’est plus à l’affiche.
Phases de la création

Phase I : création de la version japonaise à Tokyo le 20 août 2014 ; voir ces mots et images de la création ainsi qu’une vidéo de quelques minutes.
Phase II : création de la version française à la Ferme de Bel Ebat
(Guyancourt, 78) les 6 et 7 novembre 2014.
Phase III : reprises
à la Friche de Viry-Châtillon le 18 mars 2015 à 14h30 (sortie de résidence, ouvert aux professionnels) et au théâtre Vic­tor Hugo, Bag­neux (92) les 20 et 21 mars 2015 à 20h30 + side-project Black Variations, soirée projection de l’intégrale à l’occasion de la Ruée dans les Box #5 le 6 mars 2015.
Le livre Entretiens avec la mer publié en novembre est disponible lors des représentations et peut aussi se commander chez tout bon libraire ou directement en ligne auprès des éditions Image Latente.

Production et soutiens

Un projet co-produit par le Théâtre du Menteur, le Théâtre Kaze, l’Institut Français de Tokyo, La Friche / Amin Théâtre de Viry-Chatillon, et La Ferme de Bel Ebat (théâtre de Guyancourt).

Avec les soutiens de la SPEDIDAM, de l’ADAMI, du Théâtre Victor Hugo de Bagneux, du Théâtre Le Colombier / Cie Langajà de Bagnolet et du festival Textes en l’air de Saint-Antoine-l’Abbaye.
Le Théâtre du Menteur est subventionné par la DRAC Ile-de-France, le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de l’Essonne.

A télécharger (pour les pros)

Black Variations : une série de courtes vidéos mêlant lecture d’extraits du texte, bribes sonores de la création théâtrale en cours et libres séquences photographiques signées Ernesto Timor.

Les Variations #1 (21 mars 2014), #2 (18 avril), #3 (4 juin), #4 (26 juin), #5 (18 août), #6 (15 octobre) et #7 (6 février 2015) sont parues. L’intégrale a fait l’objet d’une soirée de projection le 6 mars 2015 à La Cavalerie…

Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo Aperçu de la vidéo



















 

Entretiens avec la mer / François ChaffinA l’occasion de la re-création en France d’Entretiens avec la mer, un volume est paru en co-édition Théâtre du Menteur / Image Latente. Il reste commandable chez tout bon libraire ou plus directement en ligne auprès des éditions Image Latente.

Un volume soigné qui comporte le texte intégral de Entretiens avec la mer, mais aussi une section illustrée sur la création du spectacle. En bonus, un tiré à part (40 x 60 cm recto-verso), dépliant ou affiche selon le bon vouloir du lecteur, ainsi que l’accès en ligne à la série de vidéos Black Variations, side-project singulier qui revisite des extraits du texte au travers de séquences photographiques d’Ernesto Timor.

© Image Latente et Théâtre du Menteur
Le livre et son bonus graphique…