La gueule du loup

La gueule du loup

Texte de François Chaffin, mise en scène de Valérie Dassonville
Pour les publics jeunes à partir de 8 ans

La Gueule du loup
La Gueule du Loup

Sur les traces de la trilogie « Trois utopies pour un désastre », emmenée par François Chaffin et le Théâtre du Menteur depuis 2005, les thématiques de l’argent, des religions et des médias se déplacent et renaissent en une farce existentielle et effrayante pour les enfants. S’appuyant sur la structure des Trois petits cochons, le spectacle évoque les postures stratégiques mises en place face à la peur du loup. Il y a un cochon « blé » et flambeur, un cochon «  bois éternel  » et mystique, un « citizen Cochon » à la tête d’un empire médiatico-financier. Chacun tentant de fuir non pas le loup, mais la réalité même de l’existence du loup, jusqu’à ce que, dans un dernier et puissant souffle, celui-ci soit envisagé, reconnu et accepté.

 

« D’habitude, on appelle ça l’Histoire des trois petits cochons. François Chaffin l’intitule La gueule du loup. Changement de point de vue. Les siècles ont passé. Après la crise des subprimes, la perspective d’une maison en briques ne peut plus être le modèle d’une vie réussie. Alors, c’est quoi une vie réussie : l’argent (genre « travailler plus pour gagner plus ») ? l’intégrisme religieux (où aimer son prochain est détourné en sacrifice) ? le monde des media (où le faux le dispute au vrai) ? Valérie Dassonville met en scène trois cochons d’aujourd’hui, trois êtres humains, un seul comédien, debout façon stand-up, et qui nargue le public auquel il fait face. Trois options qui prétendent pouvoir négocier avec la peur, marchander avec la mort.
C’est un spectacle exigeant, devant lequel les publics d’enfants et d’adultes (je l’ai vu trois fois en différentes salles) réagissent. Qui combat la passivité. Nous ne sommes pas devant un écran de télévision. Il y a là devant nous un homme qui fanfaronne, qui cherche à nous illusionner, mais qui n’échappe pas à notre sort commun. Et le loup souffle la lumière, d’où qu’elle vienne : le clinquant d’un monde bling-bling, les bougies dans les églises, la lueur des écrans…
C’est un spectacle où les enfants sont considérés comme des êtres humains à part entière, les humains d’aujourd’hui, et pas des demi-hommes, des demi-femmes à qui il ne faudrait dire que des demi-vérités. Valérie Dassonville engage toujours avec les spectateurs, après la représentation, un dialogue respectueux qui témoigne d’une compréhension profonde de ce qui vient de se jouer sur scène.
Sans imposer à qui que ce soit une figure unique du loup, ni un modèle unique d’accomplissement de soi. »
Critique parue sur Main Tenant

« … Ce n’est pas une histoire qui fait peur, c’est une histoire qui parle de la vie avec humour. L’interprétation du comédien, seul en scène, est remarquable et les enfants, qui ont un regard pénétrant sur le monde des adultes, explosent de rire. »
Critique parue sur Culture en Limousin

Avec Olivier Comte (photos © Ernesto Timor)

Avec Serge Barbagallo (photos © Ernesto Timor)

Comédiens :
Olivier Comte (création fin 2008) et Serge Barbagallo (depuis janvier 2009)
Musique : Sylvaine Hélary
Prise de son : Tony Beam
Lumières : François Chaffin
Régie (en alternance) : Charlotte Dubail et Isabelle Picard
Costume : Anne Veziat
Affiche : Dominique Dauchez
Photos : Ernesto Timor
Diffusion : Corinne Foucouin

Coproduction : Théâtre du Menteur, Théâtre de l’Agora – Scène nationale d’Évry
et de l’Essonne. Avec le soutien du festival Momix de Kingersheim, du Théâtre des 3 Vallées de Palaiseau, de la MJC Gérard Blotnikas de Chilly-Mazarin, du Théâtre Durance de Château-Arnoux, du Forum – Scène conventionnée de Blanc-Mesnil, et du Théâtre de Bligny. Le Théâtre du Menteur est soutenu par la DRAC Île-de-France – ministère de la culture et de la communication, le Conseil régional d’Île-de-France, le Conseil général de l’Essonne, et les partenaires du Théâtre de Bligny.