Prométhée poème électrique

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Mais je ris souvent de me sentir l’autre,
d’un rire qui fait aussi de son mieux…
ne pensant pas ce qu’il faut penser.

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Salauds  !
Tôt ou tard vous brûlerez.
Vous appuierez sur le bouton rouge des atomes
et vous brûlerez  !

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Ça finit qu’au bout de c’t’affaire
tu en sais plus long sur la puissance nécessaire
qu’il faut au percuteur pour traverser la douille
que sur le comment des plantes vertes ou le pourquoi des saisons.

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Tu hésites, rapace, tu cherches ta proie,
le vent se lève, tu suis son axe, le soleil,
tu disparais dedans, tu n’es plus rien…

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Quel est cet homme débraillé
ce type au ventre trop ouvert
qui nous demande son briquet
comme ferait un Lucifer  ?

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Il suffit peut-être de croire
que vous avez le choix
et que vous n’êtes pas nés du crépuscule…

Prométhée poème électrique
Prométhée poème électrique

Ma faute très lucide fut d’aider les hommes.
La lumière devait leur offrir un avenir moins sombre,
je la leur ai donnée à boire,
mais il n’y ont vu que du feu…
Est-ce que je me suis trompé  ?

Un spectacle musical de François Chaffin et Benjamin Coursier



Le spectacleLe livre

Théâtre rock, concert de mots, Prométhée poème électrique est un dialogue rythmique où la voix du Titan se mêle au son des guitares, touchant au cœur nos faillites contemporaines, alors que jamais l’homme n’a autant confondu la lumière et le feu.
S’appuyant sur le mythe fondateur, travaillant la figure d’un Prométhée contemporain revenu nous demander ce que nous avons fait de son feu, le texte interroge notre époque, à travers les thèmes de la connaissance et le pouvoir, du progrès, de l’inhumanité et de la répartition des richesses.
Dans les pulsations d’une poésie électrique et mal élevée, la voix se tresse dans les cordes d’une guitare aux mille sonorités, formant en elle un dit poétique et combustible, une pulsation verbale et mélodique.

Prométhée : — J’ai secouru les hommes, ces idiots du début, sans poil ni plume, ni griffe ni dent. Ma faute très lucide fut d’aider les mortels et de leur offrir une reine aveugle : l’espérance. La lumière devait leur donner un avenir moins sombre. Je la leur ai donnée à boire, mais ils n’y ont vu que du feu. Et le feu pour vivre a besoin de tant de morts… Est-ce que je me suis trompé ?

Médias
Photos

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De haut en bas : photos de spectacle à Arcueil (mai 2012), de générale au Théâtre de Marcoussis (septembre 2010), de répétition à la maison (juin 2010) et roadmovie essonnien pour la communication de lancement…

Toutes photos © Ernesto Timor.



Extraits audio (4 morceaux captés en live lors de la création)

Extrait 4 : Percuteur

Extrait 1 : Agonir

Extrait 2 : Anda

Extrait 3 : Reggae

 

Extraits de presse

Retrouvez l’intégralité des critiques sur cette page : « Prométhée » électrise la presse

« Un des spectacles les plus beaux et les plus originaux de la cuvée 2011 ! » Vincent Cambier, Les Trois Coups en direct d’Avignon.

« On apprécie sans réserve cette modalité qui rend la quasi récitation accessible et captivante. Cette bande-son qui colle parfaitement aux intonations du texte et aux émotions qu’il suscite est une réussite. » Not for tourists.

« Dans ce spectacle, il y a Prométhée, le mythe grec, en partie inspiré du Prométhée enchaîné d’Eschyle ; il y a poème, dans une langue virevoltante incarnée avec profondeur et exaltation par un François Chaffin littéralement bouillonnant ; et il y a électrique grâce aux multiples guitares et mélodies interprétées sur le plateau par Benjamin Coursier. »
Radio Campus Paris.

« Après sa Trilogie pour un désastre, François Chaffin poursuit son exploration de la révolte originelle. Celle des anges qui ont fui la contemplation de la lumière, celle de Lucifer, celle du Titan qui a volé aux dieux le feu… Le spectacle est très particulier, très dense, passant du récit au poème, du chant à la danse, des cheveux gris au nez rouge. La lumière qui descend sur François Chaffin, quand il est debout au micro, au milieu de son carré blanc, dessine sur le sol, quand il ouvre les bras, l’ombre d’un oiseau qui ouvre les ailes. Oiseau dont on entend parfois le cri. Oiseau qui, venant manger le foie de Prométhée, fait partie intégrante du mythe. » Main tenant

 

Extrait du texte

Prométhée : — Tôt ou tard vous brûlerez. Vous appuierez sur le bouton rouge des atomes et vous brûlerez. Vous ferez de la terre une ordure et dans l’incendie de vos pourritures, vous brûlerez. Vous laisserez la machine penser à votre place et vous brûlerez. Vous vous clonerez en dragons, et vous brûlerez, vous brûlerez, vous brûlerez !

Le système : — Elle est belle ta chanson, mais l’avenir ne dure longtemps que pour les étoiles, et toute la bricole mythologique. Nous sommes d’une autre race, notre existence est celle des bâtisseurs, nous conjuguons l’avoir plutôt que l’être  ; c’est bien assez pour oublier qui nous sommes en face de l’éternité.

Prométhée : — Salauds  ! Vous avez remplacé l’espérance par le cynisme, plastifié la lumière : l’homme agonise entre vos certitudes.

Le système : — Mais Prométhée, par nous les hommes ne désirent plus l’éternité  : juste une place devant la télé, une bonne bière et de la tranquillité… Dis-moi, es-tu prêt à nouveau à souffrir pour chacun des hommes ?

Prométhée : — Parce qu’il n’y a pas d’issue, je trouverai l’issue… J’attendrai l’aube, et le matin. Que le soleil sorte des eaux noires, que la lumière reprenne sa respiration… Casse-toi, rapace, ta voix est tranchante comme ta figure  ; mon ventre s’est ouvert, je saigne encore, putain, je saigne encore…

Le système : — Vous gueulez, oui, petits rebelles, et nous aimons bien entendre vos gémissements, nous sommes tolérants, allez-y, gueulez, nous vous localisons plus facilement, tout est sous contrôle. Regarde, Prométhée, le chaos danse avec nous, il danse avec nous  !

Prométhée : — Vous connaîtrez l’humiliation, et peut-être l’humilité. Pour chaque système existe un grain de sable…

 

 

Visuel © Timor Rocks

Visuel © Timor Rocks

 


Distribution

Textes, voix et lumière : François Chaffin
Guitares et machines : Benjamin Coursier
Esthétique sonore : Denis Malard
Regards et mouvements, régie : Céline Liger
Images projetées : Julien Defaye
Photo et artwork : Ernesto Timor
Diffusion : Elodie Couraud (06 18 36 92 90, elocouro@gmail.com)

Dates à venir
Ce spectacle n’est plus à l’affiche.

Production et soutiens

Une production du Théâtre du Menteur.
Coproduction : villes de La Norville, St-Germain-lès-Arpajon, Arpajon.
Soutiens : Association Beaumarchais (SACD), Abbaye de Royaumont, Le Tracteur – Cie Beaudrain de Paroi, services culturels des villes de Marcoussis, Cerny et Vert-le-Grand, Théâtre de la Grange (Brive-la-Gaillarde). Coréalisation : Théâtre du Pavé (Toulouse), La Loge (Paris), Théâtre des cinq diamants (Paris).
Le Théâtre du Menteur est subventionné par la DRAC Ile-de-France, le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de l’Essonne. Le Théâtre du Menteur est en résidence sur les villes de La Norville, Arpajon et St-Germain-lès-Arpajon.
François Chaffin est artiste associé au Théâtre Kazé (Tokyo).

A télécharger (pour les pros)

Le système — Tu es un artiste, tu fabules en serrant tes petits poings  ! Ton monde n’est pas le vrai monde, il n’est pas taillé dans le corps des hommes, mais dans un morceau de vent, une histoire pour les enfants.
Prométhée — C’est compliqué de discuter avec toi, parce que c’est toujours la machine qui parle dans ta bouche.

À l’occasion des représentations au Festival d’Avignon, la compagnie a édité un livret comprenant le texte du spectacle dans sa version intégrale, accompagné d’un CD audio. Derniers exemplaires, nous contacter pour commander votre collector  !

Vous pouvez en télécharger gratuitement une version PDF, en cliquant sur la couverture ci-contre ! (PDF, 700k)