L’hiver est un conte et la météo-dépendance une manie ordinaire. Ce n’est pas parce que la nuit tombe de plus en plus tôt et de plus en plus fraîche, que la lumière se rétrécit entre des lunes chaque fois plus voraces, qu’il faut se couvrir d’apparences et se retrancher dans ses propres plis.
Et si on allait au spectacle ? Il se révèle, dans la simple lueur d’une ampoule, dans la température généreuse d’un texte ou d’un mouvement, la possibilité de ce que nous sommes, de ce que nous avons à partager, de ce soleil que nous aimerions inventer. Le théâtre est par contraste l’intérieur d’une nuit de novembre. Il y fait bon, et j’aimerais m’y promener nu(e)…
François Chaffin