En avril, le (petit) théâtre de la Cavalerie vous fera plonger dans le Printemps des Poètes.
Ruée #7 vendredi 3 avril 2015 à 19h30
(voir événement de calendrier ici ou dans la colonne ci-contre pour tous détails pratiques, et télécharger le flyer recto-verso en pdf)
Il nous faut arracher la joie
aux jours qui filent*
une soirée partagée d’insurrection poétique
*Le titre est emprunté à Maïakovski.
Une soirée proposée par Céline Liger.
Avec des comédiens du Théâtre du Menteur.
Sous le signe de cette insurrection poétique, nous vous invitons à venir prendre feu (et plaisir) avec nous !
Nous construirons cette soirée ensemble, petits et grands, en improvisation, au gré de nos désirs et de nos cris, dans nos langues ferventes. La consigne est simple : prenez votre poème préféré, un texte que vous avez écrit, une chanson, votre prose fétiche, ces mots imprimés que vous avez toujours rêvé de partager. Entraînez-vous un peu, sans forcer…
Et venez.
Venez nous le lire… ou nous le faire lire. Mêlez votre voix aux mots de votre choix. Venez prêter vos oreilles. Et découvrir la musique de votre texte.
Un(e) musicien(ne) sera là qui improvisera les notes d’entre vos mots, mêlera ses sons à vos voix hautes.
Alors venez ! Venez lire, faire lire, entendre lire !
Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d’abord, « une manière d’être, d’habiter, de s’habiter » comme le disait Georges Perros. Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l’homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l’avoir et du pouvoir, le vœu d’une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui ». Elle invite à prendre feu.
Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes